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[niko12]

Les insuffisances de la couverture internet haut débit en Aveyron sont l'une des antiennes les plus tenaces du département, pas très éloigné de la lanterne rouge dans ce domaine. Les promesses récurrentes des décideurs politiques se sont révélées bien trop optimistes d'année en année.

La technologie et la politique n'obéissent pas aux mêmes règles. En 2006, 85 % de la population était connectée, alors que deux ans plus tôt, un élu de la majorité départementale, Jean-Luc Gayraud, avait parlé de 100 %. Le même chiffre a été resservi par France Télécom en 2008, sans préciser de date butoir cependant.

En décembre dernier, la société Altitude Infrastructures, prestataire, jusqu'en 2022, via sa filiale Net Aveyron, de la délégation de service public pour l'installation du haut débit, revendiquait une couverture assurée pour « 92 à 93 % de la population ». Il resterait donc aux alentours de 20 000 habitants encore privés de haut débit. A Saint-Izaire, Laval-Rocquecézière, Saint-Félix-de-Sorgues, etc., les zones blanches perdurent.

Le flop du réseau WiMAX mis en place à partir de 2007 et censé couvrir les "zones blanches" est resté en travers des gorges : seuls 800 foyers ont été équipés avec cette technologie malgré 14 M€ d'investissement du conseil général, lequel, fin 2008, assigne en justice Net Aveyron pour cause de retards dans le déploiement (plainte finalement abandonnée). Un an plus tard, l'opposition départementale a réclamé la création d'une commission pour étudier notamment les conditions de financement.
Certaines associations ne se contentent pas de demander des comptes aux pouvoirs publics, mais critiquent également le choix technique du WiMAX : « La réflexion sur les technologies qu'il fallait mettre en Aveyron a été baclé, affirme Laurence Alric, du collectif de Saint-Izaire. Avec le relief, le WiMAX passe mal. Du coup, ils balancent encore plus d'ondes, et on s'en prend plein la tête. Dans le Tarn, on a été beaucoup plus intelligent : on a réussi à couvrir le département avec l'ADSL, c'est peut-être plus cher mais c'est une meilleure solution. » Dans les "zones blanches", certains habitants se sont, de guerre lasse, tournés vers la solution satellitaire, techniquement limitée. Du côté du conseil général, 3,5 M€ supplémentaires ont été mis sur la table pour le programme d'installation de vingt-six sites NRA-ZO (noeuds de raccordement abonnés – zones d'ombre). Là, ça se joue avec France Télécom. La première phase, entamée l'été prochain, devrait pouvoir équiper « entre 2 500 et 3 000 foyers », selon Jean-Louis Grimal, président de la commission TIC au conseil général. Une autre phase est prévue d'ici la fin de l'année.

Pour ceux qui, in fine, ne seront couverts ni par les NRA-ZO ni par le WiMAX, « il est évident qu'il devra y avoir un recours au satellite. On ne va pas couvrir des zones en pleine campagne où il n'y a rien, ça coûte énormément cher. Il faut qu'il y ait un intérêt général, politique ou économique, notamment au niveau des services publics. » Quoi qu'il en soit, alors qu'une partie de la population attend depuis des années le haut débit, celui-ci est déjà dépassé, puisque l'on se met à parler désormais du très haut débit. Cet équipement est en phase d'étude au Syndicat intercommunal d'énergies du département de l'Aveyron (Sieda), en concordance avec le schéma actuellement rédigé par la Région. On en saura plus d'ici six mois, sachant que l'horizon de ce projet est 2015-2020.

Note AveyronADSL: plusieurs erreurs dans l'article de Midilibre
- Il y a plus de 1000 abonnées WIMAX
- Le Tarn utilise du WIFIMAX pour couvrir ces zones blanches

source: midilibre