AveyronADSL.free.fr

[niko12]

La colère, la surprise, l'indignation : c'est en substance les sentiments qui animent tant les riverains de la zone des Balquières à Onet-le-Château, que les parents d'élèves ou le personnel de l'école Saint-Viateur, ou encore du collège du Sacré- Coeur. Des sentiments qu'ils ont tenus à exprimer, hier matin, à l'occasion d'un premier rassemblement.

Objet de cette soudaine montée de sang, la découverte mardi d'une antenne-relais d'Orange au beau milieu du quartier, sur le terrain d'une entreprise de travaux publics. « Il y avait des travaux et je me demandais de quoi il s'agissait », confiait un voisin, encore abasourdi.

Mais la surprise a très vite fait place à la colère et cette première action hier matin, à la portée certes symbolique, se voulait être le point de départ d'une longue série si la « chose » n'est pa s démontée au plus vite . « De mon salon, je vois cette chandelle » , pestait un autre riverain. Plus que l'esthétisme toutefois, ce sont les effets éventuels des ondes téléphoniques sur la santé qui inquiètent.

L'incompréhension du maire L'antenne, qui a poussé comme un champignon aux yeux des riverains, a interpellé au-delà du voisinage le plus direct, aussi soudainement qu'elle a été construite. Ainsi les responsables des deux établissements scolaires situés à quelques dizaines de mètres ont également fait part de leur inquiétude et de leur désapprobation. « Déjà ce matin, des parents nous ont signifié qu'ils allaient enlever leurs enfants si cette antenne ne déménage pas », glissait l'un d'eux. « Nous sommes pris en otage », regrettait quant à elle la représentante des parents d'élèves d'un collège Sacré-Coeur qui compte 173 élèves (192 enfants pour l'école Saint-Viateur), et qui doit être reconstruit à partir de février sur un terrain jouxtant les actuels locaux.

« Nous ne comprenons pas », martelait un habitant du quartier, qui évoquait déjà une pétition, en attendant de voir quelles autres solutions s'offraient à ce collectif né aussi vite qu'a poussé l'antenne. « La municipalité se dit solidair e, on attend de voir, lâche-t-il sceptique. D'autant qu'a priori, elle avait été contactée en 2008 et avait émis un avis défavorable. »Une information qu'infirme le maire Fabrice Geniez. S'il savait qu'Orange recherchait un site pour un deuxième pylône (en complément de celui situé zone de Cantaranne), il nie avoir eu d'autres informations de la part de l'opérateur.

« Comme les habitants du quartier, je regrette vivement qu'Orange ait choisi ce lieu pour implanter cette antenne, si près d'une école, alors que l'on connaît le contexte et les problèmes liés aux ondes téléphoniques. C'est à la limite de la provocation, je ne comprends pas. »Reste que le problème demeure entier et les moyens dont dispose le premier magistrat limités, dans la mesure où le pylône est érigé sur un terrain privé, et mesure moins de 12 mètres.

Contactée via son service presse, la société Orange n'a pas donné suite à notre appel.

source: midilibre