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[niko12]

Quoi de mieux pour favoriser le déploiement du très haut débit que de se mutualiser ? Alors que le très haut débit grignote peu à peu les grandes agglomérations, l’Arcep, l’Autorité de régulation, a voulu s'assurer d’une mutualisation effective des réseaux entre les opérateurs de ces offres. Sans cette mutualisation, qui passe par une série d’accords croisés, l’enlisement serait inévitable : dans l’optique poursuivie, l’Autorité organisera deux consultations publiques avant cet été. L’une portera sur l'accès des opérateurs aux fourreaux existants, l’autre sur la mutualisation de la partie terminale des réseaux fibre.

Deux sujets cruciaux pour favoriser à tour de bras ce déploiement. Le coût de déploiement des fourreaux, qui assurent le renouvellement de la boucle locale cuivre en boucle locale en fibre optique, exige des milliards d’investissements, avec des coûts de génie civil importants. Des échanges ont ainsi lieu entre opérateurs, collectivités et l’Arcep, au sein du Comité des Réseaux d'Initiative Publique. Par ailleurs, pour pallier certaines résistances, l’Arcep étudie l'opportunité (et la faisabilité) d'une régulation des fourreaux de France Telecom, en tant qu’opérateur historique : « France Télécom possède et exploite plusieurs centaines de milliers de km de fourreaux installés notamment pour le réseau téléphonique et les réseaux du Plan Câble. Ces infrastructures ne sont que partiellement occupées et sont susceptibles de faciliter le déploiement de réseaux en fibre optique ».

Au plan de la partie terminale des réseaux, même logique avec des effets bénéfiques multiples. Outre d’éviter la création de monopoles locaux, elle permet de limiter les nuisances de la pose dans les immeubles et les logements. Mais ce n’est pas tout, puisqu’elle génère un effet bénéfique économique : les habitants pourront faire plus facilement jouer la concurrence sans être captifs du premier opérateur qui aura équipé leur immeuble.

« Les opérateurs ayant commencé à déployer des réseaux fibre dans les immeubles semblent d'ailleurs indiquer aux syndics et copropriétaires que leur réseau est "mutualisable". Or à ce jour leurs offres d'accès ou de mutualisation n'ont été ni publiées ni portées à la connaissance de l'Autorité. Certains gestionnaires d'immeubles se sont interrogés sur cette situation ».

À court terme, les opérateurs sont invités à fournir à l’Arcep d’ici la fin du mois leur offre technique et tarifaire d'accès à la partie terminale de leur réseau, des offres qui seront examinées à la loupe. Viendra ensuite la double consultation sur cette mutualisation.

source: pcinpact