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[niko12]

Régulièrement, des voix d'élus (de droite comme de gauche d'ailleurs) s'élèvent pour dénoncer les « manquements » au niveau de la couverture départementale en haut débit.

Délégataire de service public, à la fois pour le conseil général et pour le Grand Rodez (1), la société Altitude Infrastructure et ses deux filiales, Net Aveyron et Net Grand Rodez, sont ainsi fréquemment montrées du doigt et accusées de divers maux. Las d'être sous le feu des critiques, d'entendre tout et parfois n'importe quoi, le président d'Altitude Infrastructure, David Elfassy, est venu, hier, en terre ruthénoise pour remettre un certain nombre de choses à leur place.

« L'Aveyron est un département atypique. Sur les dix-sept réseaux d'initiative publique (RIP) que nous gérons, c'est le seul endroit où l'on ne nous soutient pas dans la commercialisation » , a constaté, d'emblée le jeune responsable d'Altitude Infrastructure, regrettant que le président du conseil général, Jean-Claude Luche, n'ait pas répondu à ses demandes d'entrevue. Selon David Elfassy, Altitude Infrastructure a rempli son contrat, à savoir assurer un taux de couverture de l'ordre de 92 à 93 % de la population aveyronnaise (2).

« Le réseau est construit et livré, et le wimax est une bonne technologie » , insiste-t-il. S'appuyant sur deux opérateurs grand public, Wibox (une filiale d'Altitude) et Luxinet, Net Aveyron revendique à ce jour quelque 800 abonnés wimax et une cadence mensuelle d'une cinquantaine de nouveaux abonnés. « Je m'étonne même qu'il y en ait autant » , ironise un brin le "patron" d'Altitude, considérant que les sociétés qu'il préside ne sont pas particulièrement aidées dans leur tâche. Et il avance un objectif de 1 600 abonnés fin 2010, 2 500 d'ici fin 2011. Pour ce faire, David Elfassy se dit prêt à s'ouvrir à d'autres technologies que le wimax et met tout en oeuvre pour attirer de grands opérateurs - des discussions sont en cours avec SFR, Bouygues Télécom et Free - afin d'améliorer, à la fois, la commercialisation et la politique tarifaire.

« Nous sommes un aménageur du territoire. Nous sommes là pour apporter la bonne technologie sachant que les choix faits il y a trois ans ne seraient peut-être plus les mêmes aujourd'hui , explique le président d'Altitude, convaincu qu'il faudra juger la DSP sur la durée. Et s'il assume la part de responsabilité d'Altitude dans les retards pris pour la fibre optique - le cahier des charges n'a pas été respecté par l'une des entreprises chargées du chantier -, tout comme il reconnaît un niveau de commercialisation inférieur aux prévisions, il écarte toute implication fautive dans les retards pris par le réseau wimax.

(1) La DSP avec le conseil général, porte sur 15 ans et un investissement de 21 M€ (14 M€ du conseil général, 7 M€ d'Altitude) dont près de la moitié pour la fibre optique. La DSP avec le Grand Rodez porte sur 16 ans et un investissement de l'ordre de 9 M€, dont 6 M€ de l'Agglo.
(2) A ceux qui ne peuvent accéder au wimax, Net Aveyron propose la solution satellitaire avec un abonnement de 35€ TTC, des frais d'équipement et d'installation d'environ 400€.

source:midilibre