| À l'appel d'Aproluz (association pour la protection du site de Luzençon), une centaine de personnes s'est rassemblée, hier matin, pour manifester contre l'antenne-relais implantée dans ce pittoresque hameau dominant Saint-Georges. Lors d'une marche symbolique depuis l'embranchement du village jusqu'au promontoire où sont érigées l'antenne... et la chapelle du XIe siècle classée aux Monuments historiques, les manifestants, armés de banderoles, ont dénoncé la pollution visuelle et sonore et demandé que s'applique le principe de précaution eu égard aux ondes électro-magnétiques émises par ce pylône à proximité d'habitations. |
Un cas unique en Aveyron Érigée en 1962 pour la télévision, l'antenne, propriété de TDF, s'est copieusement étoffée ces dernières années. Plusieurs relais de téléphonie mobile (Orange, SFR) s'y sont greffés et elle atteint aujourd'hui 15 mètres. « Ce pylône est unique en Aveyron par sa situation à 6 mètres d'une maison et sur un site classé », commente Henri Vachin, président d'Aproluz dont les adhérents réclament le déplacement de cette « verrue ». Mais pas à proximité d'autres habitations, afin de ne pas transférer le problème ailleurs. « Des antennes ont été déplacées en Aveyron, à Baraqueville et à Decazeville, par la volonté des municipalités, poursuit Henri Vachin. Donc, c'est possible, il suffit de le vouloir. Et il y a des solutions localement. » Hier, Aproluz a reçu le renfort du député européen José Bové, des Robins des toits, d'une association de Carmaux et d'un collectif des Hautes-Pyrénées qui se bat contre le projet d'érection de 49 pylônes pour apporter le Wimax dans des zones blanches, et pour lequel le conseil général vient de faire marche arrière. Le président de Région Martin Malvy a également écrit au maire, Gérard Prêtre. Des soutiens qui renforcent la détermination des habitants de Luzençon. « Notre cause est juste », insiste Henri Vachin. Déterminés et prêts à aller au bout de leur combat. « Si rien ne devait se faire par la concertation que nous appelons de nos vœux, nous irons en justice », prévient Valérie, une mère de famille, dont la maison est située à 15 mètres de l'antenne. Reportage de France3 Quercy/Rouergue du 30/03/2011 source: midi libre Ecrire un commentaire |