| Même si leur nombre baisse, notre département, avec ses 684 cabines publiques, reste selon l'opérateur largement au-dessus du seuil minimum exigé dans les clauses du service universel. |
En Aveyron, on est largement au-dessus des seuils exigés», souligne le service communication de France Télécom, interrogé par nos soins sur l'équipement de notre département en cabines téléphoniques publiques. Pourtant il n'est pas rare de voir dans nos campagnes une entre-, prise procéder à l'enlèvement de ces cabines en verre et alu. Un petit espace perçu comme le moyen ultime d'appeler en urgence, quand son téléphone portable est à cours de crédit ou ne « passe » pas, mais aussi quand on souhaite passer un coup de fil en toute intimité... Il est vrai que l'avènement massif du téléphone portable, au cours de cette dernière décennie, ne pouvait que laisser redouter une disparition de ces équipements publics. Il n’en sera rien, nous a donc assuré France Télécom, qui reste l'opérateur en charge de ce service public.
Moins vingt par an Certes, au cours de ces dernières années, la suppression des cabines s'est faite à un rythme soutenu: -22 en 2008, -25 en 2009, -22 en 2010, et - 16 enlèvements programmés cette année. « Ce dernier chiffre semble indiquer un rapprochement vers le seuil planché», précise-t-on chez l'opérateur. De fait, celui-ci est tenu à deux obligations : maintenir au moins une cabine dans les communes de moins de 1000 habitants, et au moins 2 dans toutes les autres. Et si dans l'agglomération de Rodez ce phénomène de décrue se produit également (-7 en 2008, -2 en 2009, -6 l'an dernier), il subsiste néanmoins aujourd'hui 69 cabines toujours en activité, selon France Télécom, sur le secteur aveyronnais le plus urbanisé. «Les enlèvements de cabine sont effectués en accord avec la mairie, quand le seuil de rentabilité est trop faible, soit moins de 10 minutes en moyenne par jour, ou quand c’est une mairie elle-même qui souhaite qu'on procède à la dépose de ces cabines», précise France Télécom.
Pas dans les « zones d'ombre » Deuxième obligation impartie à l'opérateur n'enlever aucune cabine située dans une « zone d'ombre » rendant inutilisable son téléphone portable. Et on sait que notre département connaît pas mal d'endroits encore inaccessibles à la téléphonie mobile. D'où sans doute aussi ce chiffre relativement élevé de 684 cabines publiques toujours opérationnelles aujourd'hui. Un chiffre qui laisse cependant craindre que le groupe Sogetrel, chargé dans le cadre d'un accord de sous-traitance passé avec France Télécom, de déposer des cabines, n'a pas fini de sillonner notre département...
Peu d'actes de vandalisme Tandis que du côté des activités de maintenance (entretien et réparation, elle aussi assurées par la Sogetrel, l'activité s’avère relativisent calme en Aveyron, comparé à ce qui se passe dans les grandes agglomérations. «L’Aveyron fait partie des départements les moins touchés par les actes de vandalisme», se félicite-t-on chez France Télécom. Dont les services informatiques permettent enfin de connaître l'usage que les Aveyronnais font de ces cabines téléphoniques : la plupart des appels sont locaux et durent moins d'une minute, tandis que les plus longs sont des appels internationaux qui peuvent se prolonger bien plus de 10 minutes. Grâce à ses cabines, l'Aveyron n'est donc pas si loin de tout.
source: centrepresse du 17/03/11 Ecrire un commentaire
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