| L'Internet à haut débit se traîne. La société Altitude Infrastructure, retenue en janvier 2007 par le conseil général pour couvrir l'ensemble du département via la technologie WiMax, accuse un certain retard. Alors que, dans le contrat de délégation de service public, l'opérateur s'engageait à terminer le déploiement de son réseau pour le 1er lévrier 2008. |
Plusieurs associations ou collectifs d'usagers ont fait savoir ces derniers jours à la collectivité qu'on était encore loin de la couverture intégrale. L'Association pour l'aménagement du Larzac (Apal) est de ceux-là. Pour l'Apal, non seulement cette couverture n'excéderait pas 85% (soit entre 10000 et 150000 abonnés dans l'impossibilité de se connecter), mais les tarifs d'abonnement proposés par Altitude Télécom, filiale d'Altitude Infrastructure, seraient sans commune mesure avec les prix pratiqués en milieu urbain. « Le forfait illimité s'élève à 39 € par mois, auxquels il faut ajouter 6 € pour le téléphone illimité, soit 45 € mensuels. A titre indicatif, un forfait équivalent contracté auprès d'un fournisseur d'accès national ne dépasse pus 30 € assure Arnaud Boudou, l'un des porte-parole de l'association. L'Apal souligne en outre qu'Altitude Télécom impose aux particuliers un installateur agréé unique. La prestation coûte 200 €, contre moitié moins chez les opérateurs nationaux. « Il y a trois mois, j'ai appelé la société dans l'intention de m'abonner, raconte Eric Charlet qui vit sur le Larzac, à Brunas. Il s'est passé quinze jours avant que je reçoive un courrier me demandant un RIB et 100 € de caution, puis encore cinq semaines avant de recevoir l'antenne et le boîtier d'alimentation, mais sans câble ni notice d'explication. J'ai ensuite eu toutes les peines du monde à joindre l'installateur, qui a fini par me dire qu'il n'avait reçu aucune formation...». Cet usager a alors décidé de tout renvoyer en recommandé à Altitude Télécom et de s'ouvrir de sa mésaventure à l'association. L'Apal s'emploie depuis plusieurs jours à faire pression sur le conseil général afin que les termes du contrat de délégation de service public soient respectés, voire modifiés de façon à faire baisser les tarifs. « Le contrat stipule que le non-respect des délais doit entraîner des pénalités de retard qui peuvent s'élever à 30000 € par jour», rappelle Ghislaine Ricez, autre porte-parole de l'association. La collectivité a adressé à l'opérateur une mise en demeure et consulte ses avocats pour voir s'il y a lieu d'appliquer dès à présent les pénalités prévues. De son côté, Altitude Infrastructure reconnaît bien un certain retard, mais l'impute à des blocages d'ordre foncier concernant l'installation des relais. Selon la société, le réseau devrait être achevé au plus tard fin août. source: midilibre du 18/05/08 Ecrire un commentaire |