 | Au mieux, ils doivent s'abîmer les yeux en raison d'une mauvaise réception. Au pire, ils n'ont pas d'autre choix que de regarder un écran de télévision « neigeux ». |
Le phénomène n'est pas nouveau puisque, de l'aveu de Jean-Paul Gibrat, installé dans un lotissement situé dans le secteur de la mairie d'Onet-le-Château, « cela fait plusieurs mois que ça dure ». Mais les soucis que lui et ses voisins rencontrent ont récemment empiré. « Nous n'avons plus de télévision depuis le 1er juillet. Certes, l'image est revenue ce dimanche, vers 19 h 30, mais la réception a cessé lorsque l'orage a éclaté », explique-t-il ce lundi après-midi, face à son écran redevenu complètement noir. D'où « l'exaspération » et « l'écœurement » ressentis par ces Castonétois. Leur colère est d'autant plus compréhensible que TV Noos, l'opérateur chargé de leur assurer une diffusion correcte, peine à procéder aux réparations demandées. « Ce n'est pourtant pas faute d'appeler le service d'assistance téléphonique. Mais d'une part, il faut savoir qu'appeler cette hotline coûte 0,34 €/mn - entre nous, c'est quand même un comble de devoir payer pour bénéficier du service après-vente - et qu'en plus, il faut toujours du temps avant de joindre un opérateur. Et quand vous avez quelqu'un en ligne, vous avez affaire à un employé, a priori basé en Tunisie ou au Maroc, qui ne comprend rien à ce que vous lui racontez », râlent Jean-Paul Gibrat et ses voisins. Ce dernier reconnaît, cependant, vivre une situation un peu particulière. « Il n'y a qu'une seule antenne pour, au moins, deux cent cinquante foyers. Elle a été installée quand le lotissement a été créé dans les années « 70 », se souvient Jean-Paul Gibrat. Lequel reconnaît volontiers qu'il ne bénéficie des services de TV Noos que pour la seule réception des cinq chaînes hertziennes (TF1, France 2 et France 3, Arte et M6) via le câble, ainsi que pour Canal + (en payant son décodeur et son abonnement) et pour Paris Première. Et si, justement, l'opérateur faisait traîner parce que M. Gibrat ne profite pas des autres offres ? « C'est vrai que j'ai refusé un abonnement pour d'autres chaînes. Mais j'ai quand même payé l'antenne collective lorsque je me suis installé ici en 1975. Je dois donc pouvoir regarder la télé. Et puis mes voisins qui, eux, ont accepté un abonnement plus étendu, se trouvent toujours en panne de télé », rappelle Jean-Paul Gibrat. Le Grand Rodez est désarmé
Fabrice Geniez, maire d'Onet-le-Château et vice-président de la communauté d'agglomération, comprend la colère de ses administrés, d'autant que les habitants de ce quartier ne sont pas les seuls à subir pareil ennui. « C'est la même chose aux Costes-Rouges et aux Rossignols », assure l'élu avant de préciser : « Il y a également des problèmes sur toute l'agglomération, et ce depuis longtemps ». Malheureusement, il ne peut qu'avouer son impuissance. « C'est le grand Rodez qui possède la compétence du réseau télé câblé. Mais la collectivité est face à un no man's land juridique », explique-t-il. La seule solution pour ces particuliers consiste donc à résilier leur abonnement à TV Noos et à choisir un autre opérateur. À moins qu'ils ne préfèrent déposer une plainte. source: la dépêche du Midi Ecrire un commentaire |
