| Réduite à une utilisation de «secours », les cabines téléphoniques ont vécu. Depuis les années 2000, l’opérateur historique dépose une vingtaine de cabines par an et accélère le mouvement. |
Un verdict sans appel…Avec En chiffres l’avènement de la téléphonie mobile,le sort des cabines téléphoniques semble aujourd’hui scellé. Leur disparition de l’espace public est en marche, leur fin toute proche. Dans les différentes communes du département, leur nombre diminue de façon drastique : depuis le début des années deux mille, une vingtaine de cabines disparaissent tous les ans (- 22 en 2008, - 25 en 2009, - 22 en 2010, - 16 en 2011, etc.).
Un choix que l’opérateur défend très simplement : « Entre 2000 et 2011, le nombre de minutes de communication a chuté de 91%. Dans le même temps, le taux de pénétration du mobile, qui était de 40% en 2000, est aujourd’hui de 106,1%. Il y a plus de téléphone mobile en France qu’il n’y a de Français ! »
Seuil de rentabilité Dans son plan national d’optimisation de l’implantation des cabines téléphoniques sur la voie publique, France Télécom-Orange fait également valoir l’effet rentabilité. Quand une cabine a un trafic inférieur à cinq appels par jour, sur une année, l’opérateur envisage sa dépose. Et ce n’est pas tout. Toute cabine n’atteignant pas le seuil défini - ne serait- ce que pour en assurer la gestion et la maintenance - est aussi logiquement supprimée. Or,pour être rentable, France Télécom Orange estime qu’une cabine doit rapporter, a minima, 400 euros par an.
Un chiffre difficile à atteindre quand on sait que le trafic de ces mêmes cabines ne correspond en 2012 qu’à 4% de la fréquentation enregistrée par exemple en l’an 2000, soit une baisse de 96% des appels…
Devant cette baisse constante des utilisateurs, il devient impossible à l’opérateur de couvrir les frais d’entretien d’un matériel trop souvent malmené par quelques indélicats qui confondent au mieux ces édicules avec des supports d’affichages ; au pire avec des punching-balls…
Ce constat avait fait réfléchir l’opérateur sur l’opportunité de confier l’entretien des cabines à un prestataire extérieur. Une option restée sans suite, le dépose ayant été préférée. En trois mots: ça va couper !
Un service universel... L’obligation de service universel que remplit France Télécom impose la présence d’une cabine dans les communes de moins de 1000 habitants et une supplémentaire pour les communes de plus de 1000 habitants. Pour exemple, il demeurait sur l’agglomération ruthénoise, encore 69 cabines en 2011. Réattribué tous les deux ans par l’État, ce service universel court jusqu’en 2014. Pour la suite, rien n’est moins sûr. En février 2014, le gouvernement décidera s’il veut relancer une consultation sur le futur service universel dans les cabines téléphoniques. Ou pas...
source: centrepresse du 04/02/13 Ecrire uin commentaire
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