| Son parti l’a nommée «secrétaire nationale chargée du numérique». Elle espère en tirer...parti pour accélérer l’avènement du Très Haut Débit à Rodez et dans le reste de l’Aveyron. |
Monique Herment-Bultel vient d’être nommée secrétaire nationale en charge du numérique au Parti socialiste. La première adjointe au maire du Piton y voit là « une chance pour Rodez et bien sûr pour tout le département en terme d’attractivité ». Une bonne nouvelle donc pour tous ceux qui attendent le Très haut débit (FTTH) en Aveyron ou plus modestement le haut débit car le territoire (un des plus mal lotis de France) n’est pas exempt de zones blanches. La nomination de Monique Herment Bultel va-t-elle pouvoir dénouer ce nœud dans le câble de la fibre optique à domicile et pour les entreprises (FTTO: Fiber to the office)? Une fibre qui a tant de mal à se démocratiser tant dans le département que sur l’agglomération? La réponse ne va pas de soi. Non pas faute de volonté chez l’édile, mais parce que le dossier est complexe (en termes de financement, d’existence d’une délégation ou pas, de l’appétence des opérateurs privés qui préfèrent investir dans les métropoles où la densité démographique rend plus profitables les investissements... etc.) C’est justement le cas pour le Grand Rodez. La société Net Grand Rodez, délégataire de service, gère 60 km de fibre. Une boucle certes suffisante pour permettre aux entreprises de se connecter au très haut débit, sauf que « force est de constater qu’on ne rend pas le service qu’on devrait. Les 60 km de boucles de fibre optique sont trop chers pour les entreprises qui souhaitent s’y raccorder. Mon travail, tant au niveau local qu’au niveau national, est de le faire baisser», s’engage Monique Herment-Bultel. Et de faire référence au plan du gouvernement Hollande, « FTTH pour tout le territoire en 10 ans». Ce plan prévoit plusieurs solutions et étapes pour aider les entreprises en ouvrant notamment l’accès à des emprunts à des taux bas (de l’ordre de 3%). Le projet prévoit également « d’établir un état des lieux afin de permettre aux collectivités déjà envisagées d’harmoniser les projets avec les opérateurs et les besoins des territoires ». Le plan numérique voudrait aussi fixer une date pour l’extinction du cuivre sur tout le territoire. C’est sans doute ce dernier point qui va mettre de l’huile sur le feu et non pas dans les rouages. Cette extinction du cuivre suppose en effet la fin du monopole de l’opérateur historique France Télécom. Est-il prêt à perdre sur l’investissement? Certes, le cuivre fonctionne (mal ou peu) mais il rapporte encore beaucoup d’argent. Et qu’en est-il de ces zones dites Amii (zones d’appel à manifestation d’intention d’investissement?) «Dans le plan Hollande, il s’agit d’interpeller les opérateurs et ou les délégataires en leur disant : Ok, vous avez voulu prendre en charge des territoires à travers des délégations, mais qu’en avez-vous fait? Où en est-on ?» Autant de questions pour Monique Herment-Bultel et la ministre de tutelle Fleur Pellerin. Le conseil général qui s’est engagé très tôt sur la voie du numérique, par le biais du Sieda (Syndicat intercommunal d’énergie du département) n’attend concrètement pas grand-chose avant 2025. Il le relate, notamment, dans son Schéma directeur territorial d’aménagement numérique (SDTNA). Note AveyronADSL: Les vœux de bonne intention pour 2013? Nous demandons à voir depuis le temps que nous attendons une évolution. source: Centrepresse du 24/01/12 |