| Les membres du réseau Social Nextwork, pensons qu'il est opportun de profiter de cette période de campagne électorale pour sensibiliser les candidats aux législatives aux problématiques numériques.
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Nous avons contacté par mail, via leur site internet ou par facebook, les candidats des 3 circonscriptions de l’Aveyron pour les interroger sur leur vision du numérique et sur la dimension numérique de leur programme. Voici la lettre transmise : Madame, Monsieur, Je vous contacte en qualité de membre du réseau national Social Nextwork (www.social-nextwork.fr), référent pour la (entrez le numéro de la circonscription)ème circonscription de (entrez le nom du département). Ce réseau national d'acteurs du net, indépendant et apolitique, s'est fixé comme objectif de développer le numérique en France et de sensibiliser les Élus aux problématiques et opportunités du numérique. Tous les membres de ce grand réseau sont bénévoles et leur engagement est désintéressé et non partisan. À l'occasion de la campagne législative, nous interrogeons les candidats pour connaître leur vision et leur ambition pour le numérique. Aussi, je serais très heureux de lire votre réponse aux questions suivantes (toutes les réponses seront mises en ligne sur le site du Social Nextwork) : i) Quelle place occupe le numérique dans votre programme ? ii) Quelles mesures prendrez-vous pour développer l'économie grâce au numérique ? iii) Quelles mesures prendrez-vous pour développer l'éducation et la formation grâce au numérique ? iv) Comment comptez-vous utiliser le numérique dans votre relation avec vos futurs administrés dans le cas où vous seriez élu(e) ? v) Avez-vous prévu d'autres mesures pour le numérique ? vi) De quelle façon le réseau national d'experts du numérique qu'est le Social Nextwork pourra-t-il vous aider à faire avancer les sujets numériques si vous êtes élu(e) ? Au nom de tout le réseau Social Nextwork, je vous remercie vivement pour le temps que vous prendrez à nous répondre. Je me tiens à votre disposition pour tout renseignement concernant cette démarche et vous prie d'agréer l'expression de mes sincères salutations. Candidats contactés : 1ère circonscription de l'Aveyron Guilhem Serieys FG (PG) Monique Bultel-Herment PS Stéphane Mazars PRG Bruno Bérardi EELV Yves Censi* UMP Jean-Guillaume Remise FN 2ème circonscription de l'Aveyron Yann Puech NPA Aline Luang-Vannazy FG (App PCF) Marie-Lou Marcel* PS-PRG Jean-Louis Calmettes EELV-MEI Laurent Tranier UMP Christophe Pourcel PRV Philippe Bramm FN 3ème circonscription de l'Aveyron Nicolas Bestard NPA Alain Marc* PR-UMP Norbert Castelltort DVD Marie-Claude Fayard FN Stéphane Cabrol Régionalistes Pour les autres, nous n’avons trouvez aucun moyen de leur transmettre la lettre. Nous publierons les réponses à la suite de l’article. ------------------------------------------------------------------------------ Réponse de Christophe Pourcel PRV (via facebook) pour la 2ème circonscription de l'Aveyron Bonjour, veuillez trouvez ci dessous les réponses à vos questions. Je reste à votre disposition pour se rencontrer et discuter de tous ces sujets.
i) Quelle place occupe le numérique dans votre programme ?
Le numérique est au centre de notre programme. Il correspond à notre réponse au besoin actuel de notre département de s’ouvrir sur le monde. C’est la voie n°1 du développement qui prend part à notre projet de « désenclaver ». C’est un enjeu économique majeur et primordial. Le numérique permet une diffusion plus large également de la culture via internet bien sur, mais permet désormais par exemple, la programmation de sorties nationales dans les cinémas équipés en numérique. On parle de révolution numérique, c’est vrai ! Ne passons pas à côté !
ii) Quelles mesures prendrez-vous pour développer l'économie grâce au numérique ?
Remettre à plat les contrats avec les opérateurs : au vue de leurs enjeux et de leurs profits, la renégociation des contrats engage la couverture sur tout le territoire. Il faut favoriser l’implantation de société en mettant en avant notamment la qualité de vie de nos régions et le niveau des couts des loyers par exemple. On n’a plus besoin d’être à Paris pour développer par exemple une application sur internet ou sur mobile. Nos régions, avec du haut débit, permettrait une compétitivité plus grande évitant ainsi les effets du « offshore ». Encourager les pouvoirs publics territoriaux à investir dans les nouvelles technologies.
iii) Quelles mesures prendrez-vous pour développer l'éducation et la formation grâce au numérique ?
Il faut pouvoir décentraliser les universités en répartissant physiquement l’éducation ; créer des pôles moins coûteux. • Dans l’éducation, créer une section de découverte des outils numériques au même titre que les autres matières. Les jeunes sont des jeunes de l’ère numérique, le sujet doit être traitée à l’école. • aux départements, aux régions, aux communes, établir des séminaires gratuits de sensibilisation aux nouvelles technologies afin que personne ne soit laissé pour compte.
iv) Comment comptez-vous utiliser le numérique dans votre relation avec vos futurs administrés dans le cas où vous seriez élu(e) ?
Il existe un site où chacun peut suivre l’action du député (mondepute.fr). Les réseaux sociaux permettent également afin d’informer de manière plus informelle et notamment d’interagir avec les administrés d’autant plus que ces outils sont disponibles sur les terminaux mobiles.
v) Avez-vous prévu d'autres mesures pour le numérique ?
La priorité est la couverture réseau (filaire et 3G), chacun doit pouvoir accéder au même service et au même coût, Internet doit devenir un droit comme dans la majorité des pays industrialisés. Il faut également voir le numérique à travers la mobilité comme des outils pouvant faciliter la vie (surveillance des constantes d’un patient à distance) mais également comme un outil d’apprentissage et de développement et d’insertions. Il existe de nombreuses applications qui permettent l’aide à des enfants à difficultés à lire. Des applications mobiles sur tablettes ont fait leur preuve sur la stimulation des populations âgées. Le numérique peut éviter l’isolement surtout dans nos milieux ruraux et peu denses en population. Il est un élément vital du désenclavement des territoires. Les technologies par exemple de réalité augmentée sont d’excellents vecteurs au tourisme. Nous devons encourager toutes les solutions mobiles numériques qui permettent de faire connaître nos régions et les rendant attractives.
vi) De quelle façon le réseau national d'experts du numérique qu'est le Social Nextwork pourra-t-il vous aider à faire avancer les sujets numériques si vous êtes élu(e) ?
En se servant de la plateforme Social Nextwork pour fédérer tous les territoires qui partagent notre problème, nous pourrons commencer un réel audit et agir en conséquence.
------------------------------------------------------------------------------ Réponse de Jean-Louis Calmettes EELV-MEI (via mail) pour la 2ème circonscription de l'Aveyron Bonjour,
Veuillez tout d'abord m'excuser pour le retard de ma réponse, mais nous sommes ces derniers jours très sollicités. J'espère que mes réponses ci-dessous, bien qu'incomplètes, montreront mon intérêt pour l'économie numérique.
Bien cordialement
Jean-Louis Calmettes
i) Quelle place occupe le numérique dans votre programme ?
Nous, écologistes, souhaitons mettre en œuvre la transformation écologique de la société. Depuis plus de 25 ans nous proposons donc de remettre en question les différentes formes de production, de travail et de consommation. La transformation numérique de la société porte en elle une part importante de la réponse, tant elle touche aux fondamentaux de nos relations aux objets, aux idées, à la création et l'innovation, à notre vie privée et à l'organisation sociale, y compris dans le rapport au travail ou à l'activité. Il s'agit là d'un enjeu politique majeur de ce siècle. En France comme au Parlement européen nous dessinons par nos prises de position constantes sur ACTA, Hadopi, IPRED, LOPPSI ou DADVSI, ce qu'est la parole écologiste face à un discours visant à établir une économie de rente et de surveillance. Il importe de redéfinir un environnement légal stable à l'ère du numérique, qui ne soit pas porté par la seule défense des intérêts de quelques multinationales, mais permette l'émergence d'un tissu d'entreprises et d'organisations de toutes sortes favorable à l'innovation, à la création, à la transformation numérique. Les logiciels libres et les standards ouverts sont une condition nécessaire à cette transformation sociale et culturelle, afin que l'innovation profite à tous et ne soit pas accaparée par des multinationales avides d'évoluer dans une économie de rente. Comme nous luttons pour que l'autosuffisance alimentaire se fasse sans que les paysans ne se retrouvent soumis aux semenciers ou aux producteurs de pesticides, par les OGM ou des brevets sur le vivant, comme nous luttons pour que l'accès aux soins ne dépende pas des portefeuilles de brevets des multinationales, nous pensons que la transformation numérique ne pourra profiter à tous qu'à condition qu'elle soit libre.
ii) Quelles mesures prendrez-vous pour développer l'économie grâce au numérique ?
Il faut permettre l'émergence d'un tissu d'entreprises et d'organisations de toutes sortes favorables à l'innovation, à la création, à la transformation numérique. Dès aujourd'hui, des mesures fortes et concrètes doivent être prises pour aller dans ce sens, notamment en direction des TPE-PME. Il n'est pas simplement question de favoriser un secteur de pointe parmi les plus grands contributeurs à la dynamique de notre économie, mais de disposer d'un levier de transformation efficace de notre tissu industriel et commercial, et de notre société toute entière. C'est en ce sens que nous proposons le “Pacte pour les PME”. Il réorientera le soutien à l’innovation vers les PME, modulera le soutien public pour favoriser les entreprises qui contribuent à la transition écologique, et leur donnera un accès prioritaire aux marchés publics via l’élaboration d’un “Small Business Act” à la française. Pour soutenir fortement l’innovation dans les PME, nous proposons de réformer le Crédit Impôt Recherche (CIR), qui profite actuellement (dans 70% des cas) aux grands groupes. Il visera notamment à privilégier des projets écologiquement et socialement pertinents, et reposants sur des standards ouverts et des logiciels libres.
iii) Quelles mesures prendrez-vous pour développer l'éducation et la formation grâce au numérique ?
La formation est au cœur de la transition écologique, comme de la transformation numérique. C'est pourquoi dès la formation initiale elle doit prendre une part croissante dans l'enseignement. Cela passe dans de nombreux aspects de la scolarité, par l'aisance dans l'usage des outils et des ressources, par l'expérience collective de méthodes de travail coopératif, par la publication, mais également par une appréhension revisitée du statut de l'erreur non comme sanction mais comme cheminement vers une solution. Au-delà, il importe que les élèves puissent dépasser le statut de consommateurs avertis du numérique pour pouvoir en devenir acteur. Cela n'arrivera que par une réelle culture informatique, une connaissance des logiques au cœur du fonctionnement des machines et des logiciels, ainsi qu'une réelle appréhension des enjeux des libertés numériques et des transformations à l'œuvre dans nos sociétés. Nous sommes très favorables à ce que le Logiciel Libre occupe une place plus grande dans l'éducation, tant à titre de cursus qu'en tant qu'outil de travail, et nous agirons avec force pour en étendre la présence.
iv) Comment comptez-vous utiliser le numérique dans votre relation avec vos futurs administrés dans le cas où vous seriez élu ?
Les Verts ont été le premier parti à adopter une motion préconisant tant en interne que dans les collectivités locales l'usage des standard ouverts et des logiciels libres. Dans l'esprit de la déclaration d'Autrans, la France doit ouvrir ses données produites par la puissance publique (état, collectivités, services publics ...) à l'accès public : données géographiques, données INSEE, rapports d'études, ressources du patrimoine historique et culturel ...
v) Avez-vous prévu d'autres mesures pour le numérique ?
vi) De quelle façon le réseau national d'experts du numérique qu'est le Social Nextwork pourra-t-il vous aider à faire avancer les sujets numériques si vous êtes élu ?
Mettre en relation les acteurs du numériques et les parlementaires va dans le bon sens. Les parlementaires, et plus généralement les élus, perçoivent mal les possibilités qu’offre le numérique. Le réseau Social Nexwork peut les aider à mieux connaître ces possibilités
------------------------------------------------------------------------------ Réponse de Monique Bultel-Herment, candidate sur la première circonscription de l’Aveyron i)Quelle place occupe le numérique dans votre programme ? Vous savez que si je suis députée, ce sera pour mettre en œuvre le programme qui est porté par François Hollande. Ma position est donc claire depuis déjà de longs mois: dans les 60 propositions présentées aux Françaises et Français, la proposition N°4 est on ne peut plus explicite : « Je soutiendrai le développement des nouvelles technologies et de l’économie numérique, levier essentiel d’une nouvelle croissance, et j’organiserai avec les collectivités locales et l’industrie la couverture intégrale de la France en très haut débit d’ici à dix ans. » Mais je pense que je peux détailler cette position. Quand on parle de numérique on doit parler : Des infractructures, que ce soit pour le réseau filaire, mais aussi pour la couverture mobile. - Concernant l’accès à l’internet filaire, nous devrons mettre en place un « plan » afin de permettre à chacun l’accès au haut débit. Les collectivités locales ne pourront pas, seules, supporter des tels investissements, et l’état devra intervenir de façon forte. - De même, pour la couverture mobile, avant de parler de couverture 3G ou plus, il faudra faire disparaitre les zones blanches, inadmissibles à notre époque. Une large concertation devra être organisée avec la population autour des différentes technologies. Il n’est en effet pas concevable qu’actuellement, certaines zones soient couvertes par un, deux, trois (ou plus encore) opérateurs, alors que d’autres sont en condition de désert numérique. En conséquence, nous ne pouvons attendre l’éventuel bon vouloir de tel ou tel opérateur pour espérer un jour avoir une couverture correcte. Les infrastructures devront donc être publiques. C’est le sens de ce plan. Les services : Une fois les infrastructures en place, la concurrence pourra jouer sur les services Mais le numérique ne doit pas uniquement rimer avec technique. Il ne sert à rien d’avoir des services et des infrastructures si on oublie les usagers finaux. J’aborderai ce point dans vos questions suivantes. ii) Quelle place occupe le numérique dans votre programme ? Avoir accès au numérique fait désormais partie des pré-requis à l’installation (voire parfois au maintient) d’entreprise mais aussi de familles (l’un n’allant pas sans l’autre, bien souvent). Avoir une couverture homogène sur le territoire permettra d’une part l’égalité de chacun et encouragera TPE et PME à s’installer et se développer. Il faut aussi encourager, certainement par le biais de la formations professionnelle, nos artisans, TPE et PME à découvrir les outils du numérique, indispensables de nos jours pour développer leur activité et améliorer performances et compétitivité. Enfin, de nouvelles formes de services pourront émerger, notamment en milieu rural qui est confronté à de nouvelles problématiques (plus les services « physiques » sont éloignés, plus les services dématérialisés doivent être accessibles et performants). iii) Quelles mesures prendrez-vous pour développer l'éducation et la formation grâce au numérique ? Avant de développer la formation GRACE au numérique, je pense qu’il serait bon de donner à toutes et à tous une formation AUX outils numériques. Si la culture informatique semble intégrée par nos jeunes génération (qui doit être enseignée dès le début de la scolarité) , elle ne doit pas pour autant être vue uniquement d’un point de vue consumériste. Il est bon que chacun soit capable d’analyser, (si besoin d’un point de vue critique), de participer. De ce point de vue, le monde de l »open source » et du collaboratif doit avoir toute notre attention. Mais il ne faut pas oublier non plus les autres générations, qui peuvent avoir des difficultés lors de l’utilisation des outils numérique, que ce soit dans un but professionnel (j’ai déjà évoqué ce cas plus haut) ou personnel. Pour ce dernier cas, nous soutiendrons le milieu associatif qui s’implique dans la formation au niveau local. Il est aussi bon de noter que, dans la région Midi Pyrénées, dirigées par des socialistes, des actions importantes sont menées, notamment une participation à l’acquisition d’ordinateurs portable pour TOUT élève de seconde, sous condition de ressource (concrètement, un élève dont les parents ont un faible revenu peut acheter un ordinateur portable pour 30 euros). Il est évident que j’encouragerai ce genre d’initiative. Les outils comme les visioconférences, prise de contrôle à distance… pourront être utilisés pour favoriser la formation en évitant de longs et couteux déplacements. iv) Comment comptez-vous utiliser le numérique dans votre relation avec vos futurs administrés dans le cas où vous seriez élue ? J’utilise d’ores et déjà l’ensemble des outils que le monde du numérique met à disposition du grand public (site web, mailing, facebook, twitter …) . Ceux-ci seront bien évidement toujours accessible et mis en valeur si je suis élue députée. v) Avez-vous prévu d'autres mesures pour le numérique ? Oui. Toujours dans le programme de François Hollande, la proposition N°45 propose de supprimer HADOPI : « Je remplacerai la loi Hadopi par une grande loi signant l’acte 2 de l’exception culturelle française, qui conciliera la défense des droits des créateurs et un accès aux oeuvres par internet facilité et sécurisé. La lutte contre la contrefaçon commerciale sera accrue en amont, pour faire respecter le droit d’auteur et développer les offres en ligne. Les auteurs seront rémunérés en fonction du nombre d’accès à leurs oeuvres grâce à un financement reposant sur les acteurs économiques qui profitent de la circulation numérique des oeuvres. » Comme déjà dis plus haut, je soutiendrai cette proposition. vi) De quelle façon le réseau national d'experts du numérique qu'est le Social Nextwork pourra-t-il vous aider à faire avancer les sujets numériques si vous êtes élu(e) ? Nul ne peut se déclarer, seul, expert dans le domaine du numérique, qui est bien trop vaste. A plusieurs et en réseau, cela a par contre tout son sens, chacun pouvant apporter un niveau de compétence précis et former un tout solide. Le concept du social Nextwork s’inscrit dans cette logique. Je n’aurais donc ucun problème pour échanger avec mon référent pour faire avancer nos projets.
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Source : AveyronADSL Ecrire un commentaire |